Problématique
Le projet actuel de tramway implique la perte de nombreux arbres et boisés. Cela nous semble en contradiction avec les principes d’un développement réellement durable. Nous pensons que ce projet peut être amélioré en faisant plus de place aux arbres et au transport actif, et moins aux automobiles.
On a d’abord affirmé qu’environ 600 arbres seraient abattus, puis un rapport dénombrant 1701 arbres excluant les Boisé Lacerte et Le Gendre a été déposé au BAPE, ensuite la Ville a affirmé que ce serait plutôt de 650 à 900 avant de réaffirmer en conseil municipal le nombre de 1701; ce nombre n’inclut pas les travaux pour l’élargissement du boulevard Hochelaga et autres travaux préparatoires, ainsi que les deux boisés déjà mentionnés dont le Lacerte qui pourrait perdre environ 600 arbres selon le projet actuel. Si on fait le compte, au moins 2380 arbres sont condamnés par le projet actuel qui se réclame de la Vision de l’arbre de la Ville de Québec et de sa Stratégie de développement durable.
Pour notre part, un tel projet de transport collectif nous semble en contradiction complète avec les principes d’un développement réellement durable et du respect que nous devons à la forêt urbaine. En contexte de changement climatique, si les arbres sont vraiment du côté de la solution, se peut-il que le tracé actuel du tramway soit du côté du problème ? Alors que la Ville entend planter deux petits arbres pour chaque arbre mature ou à grand déploiement abattu, nous croyons qu’il s’agit d’une vaste opération d’éco-blanchiment par laquelle on affirme qu’un projet est vert ou écologique alors qu’il correspondra de toute évidence à un recul de la canopée urbaine. En terminant, nous croyons sincèrement que ce projet de transport collectif peut être amélioré en faisant plus de place aux arbres et au transport actif, et moins aux voitures qui, selon les tronçons du projet actuel, occupent autant ou plus d’espace que le tramway.
Le Soleil, Frédéric Matte, octobre 2021
Dans la quatrième question qu’aborde François Bourque, journaliste au Soleil, celui-ci soulève la possibilité de retoucher au projet de tramway: « renoncer à une voie d’auto par exemple pour faire de la place pour conserver les arbres (…) ça va être difficile de ne pas en tenir compte après l’élection ». Un point de vue que nous partageons!
Nous sommes de plus en plus nombreux à être convaincu-es que le Ville de Québec a besoin d’un réseau de transport collectif plus performant et moins polluant. Nous avons l’impression que les partisans du tramway qui sont prêts à concéder un abattage massif de milliers d’arbres n’ont pas considéré les impacts réels alors que des alternatives à l’abattage sont toujours possibles.
On considère désormais les arbres en milieu urbain comme faisant partie d’un patrimoine naturel commun. En effet, les services écologiques, sociaux et esthétiques que nous rend la forêt urbaine présentent un intérêt collectif indéniable. Il est donc nécessaire de revoir l’idée de compensation d’un arbre mature abattu par la plantation de deux petits arbres.
Qu’il s’agisse de l’Université Laval ou du secteur Chaudière, tout indique que des alternatives permettant de protéger les arbres, les boisés urbains et les milieux naturels n’ont pas été envisagées. De plus, dans les quartiers centraux, en retranchant une seule voie de voiture, on pourrait préserver la grande majorité des grands arbres en bordure de l’emprise.
Évaluation des secteurs traversés
Le projet actuel de tramway touchera différents secteurs de la Ville de Québec. Pour chaque secteur, nous proposerons une évaluation. On présentera d’abord la situation actuelle, selon la prévision du Bureau de projet, les problèmes identifiés ainsi que les solutions proposées. Cette évaluation est basée en grande partie sur les conclusions du rapport du BAPE disponible en ligne.
Liste des secteurs
(en gras, les secteurs évalués):
10 – Secteur Limoilou
11 – Secteur Maizerets
Espace média
Comme en témoigne la couverture médiatique qu’on nous accorde depuis notre formation en septembre 2021, nous sommes en mode de recherche de solutions. Les citoyen-es qui sont à l’origine de ce projet se reconnaissent à leur engagement actuel pour mieux préserver la forêt urbaine et sont issus de deux mouvements citoyens actifs dans la Capitale, Vigilance Arbres Sainte-Foy, coordonné par Marie-Hélène Felt, et les Amis du Boisé Neilson, coordonné par Daniel Desroches.
Devenir membre
Si vous voulez soutenir cette démarche, contactez-nous en complétant le formulaire ci-dessous. Nous sommes aussi à la recherche de bénévoles pour documenter les secteurs qui n’ont pas encore fait l’objet d’une évaluation.