Problématique – Des solutions existent
Qu’il s’agisse du secteur de l’Université Laval, où il est possible de contourner le Boisé Lacerte, ou du secteur Chaudière, où l’arrivée du tramway pourrait se faire dans le quadrant désertifié nord-est plutôt que dans le quadrant naturel nord-ouest, tout illustre que des alternatives permettant de protéger les arbres, les boisés urbains et les milieux naturels n’ont pas été envisagées.
Boisé Lacerte, © ABN 2021
À ce propos, d’ailleurs, il appert que la présence d’autant de voies de voitures que de voies pour le tramway dans les quartiers centraux ne favorisera pas un transfert modal chez les résidents et aura un impact indéniable sur les grands arbres en bordure de l’emprise. En retranchant une seule voie de voiture, on pourrait préserver la grande majorité des arbres. À ce propos, le rapport du BAPE annonçait que la «compensation» proposée par la Ville de deux petits arbres pour un arbre mature était illusoire alors qu’il s’agit d’écoblanchiment.
Même si des modifications au tracé ont été apportées depuis, les conclusions suivantes tirées des Points saillants du rapport du BAPE demeurent tout à fait pertinentes :
«Dans le cadre du projet, 5 300 arbres pourraient être affectés et, selon l’état d’avancement actuel de sa conception, 1 701 arbres seraient abattus. L’initiateur [la Ville de Québec] s’est engagé à préserver autant que possible les arbres existants et à compenser chaque arbre abattu par la plantation de deux arbres, dont le quart devraient être accueillis sur des terrains privés. La commission note que selon plusieurs études, un ratio allant jusqu’à 20 jeunes arbres plantés pour chaque arbre mature abattu serait nécessaire pour en compenser les bienfaits.»
La seule solution réaliste à ce type de problème d’aménagement du territoire consiste à préserver le maximum d’arbres existants sans accorder de privilège à la voiture à un tracé qui ne part pas des arbres présents sur les sites convoités, d’où le projet ÉcoTramQuébec.
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Source: ©Journal de Québec 2021, Photos d’archives, Stevens Leblanc
Lettre de Mères au front – À vos arbres citoyens!
« Le projet de réseau structurant de Québec en est un exemple manifeste puisqu’il menace des milliers d’arbres et plusieurs boisés partout dans la ville. Toutefois nous ne sommes pas dupes : ce n’est pas le tramway qui condamne ces arbres, mais bien le manque d’audace à l’égard de l’automobile, qui occupe environ 50 % de l’espace dans nos villes. »